Stupéfiants, trafic d'armes, transport d'argent, recherche depersonnes... Les chiens associés aux opérations courantes de la gendarmerie font un carton. Le nombre d'équipes cynophiles n'a jamais cessé d'augmenter dans la gendarmerie française. De quelques dizaines de duos au début des années 50, ils sont aujourd'hui 600 équipes (chiens et maîtres-chiens) à épauler les unités déployées sur le terrain. Perquisitions, rassemblements festifs, lieux publics, recherches de personne, contrôles routiers... L'odorat des chiens sélectionnés et débourrés à Gramat, dans le Lot, apporte une rapidité et un confort de travail incomparables. 40 fois plus puissant On estime que l'odorat d'un chien est une quarantaine de fois plus perfectionné que celui de l'homme. Il sera capable d'imprimer une odeur et de la retrouver très longtemps après. À force de travailler, ces chiens sont capables de détailler et discriminer les odeurs. Rares sont les produits consciencieusement conditionnés qui échappent à leur flair. Idem pour les billets de banque qui, même neufs et jamais manipulés, dégagent une odeur de papier et d'encre caractéristique. Les munitions (poudre) et les armes, même jamais utilisées, sont facilement détectables par les chiens spécifiquement entraînés. Odeur du métal, des graisses, des matériaux utilisés pour les crosses. «Leur muscle olfactif se travaille tous les jours», résume le conseiller technique régional Yannick Piednoir. L'entraînement quotidien peut durer jusqu'à quatre heures par jour, soins et attentions compris. «Les trafiquants ou ceux qui transportent de la marchandise illicite changent le plus souvent de comportement lorsqu'ils nous voient arriver avec le chien». Bergers belges et saint-hubert Les équipes cynophiles de la gendarmerie travaillent le plus souvent avec des bergers belges-malinois connus pour leur énergie et leur grosse capacité de travail. Mais en terme de performance olfactive, aucune race n'égale le saint-hubert que l'on commence àvoir dans les unités, malgré son important coût d'achat (jusqu'à 10.000 €). Mais de plus petites races apportent aussi leur contribution pour contrôler les endroits les plus exigus. Sur les 600 équipes cynophiles que compte la gendarmerie française, 22 sont basées en Bretagne. Chaque équipe est spécialisée dans un type de recherche. Ledressage quotidien d'un chien (des auxiliaires s'en occupent au chenil de l'unité pendant d'absence du maître-chien) est basé sur le jeu. Le chien cherche à s'amuser et à faire plaisir à son maître. Jusqu'à 9ans «Nos chiens travailleraient tous les jours, c'est à nous de les ménager et de leur assurer des périodes de repos». Les chiens de la gendarmerie peuvent être opérationnels jusqu'à 9ans pour les plus résistants. Leur retraite s'effectuant le plus souvent au domicile de leur maître-chien. Stéphane Jézéquel Source : http://brest.letelegramme.com/local/finistere-nord/brest/ville/chiens-de-la-gendarmerie-le-flair-qui-fait-mouche-17-11-2011-1502049.php