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Actualités - 08/11/2011
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Novartis libère ses chiens
Le géant de la pharma va se débarrasser de dizaines de chiens de laboratoire. Ils pourraient être adoptés… ou piqués.
En 1997 déjà, Novartis avait placé chez des privés des beagles de laboratoire avec l’aide de la PSA.
PHOTO © Keystone
Les employés ne sont pas les seuls à faire les frais des économies décidées par Novartis. La récente annonce de restructuration touche aussi… les animaux de laboratoire. En plus de fermer deux sites, l’entreprise pharmaceutique abandonne plusieurs projets de recherche. Du coup, des dizaines de beagles, utilisés pour l’expérimentation, deviennent «inutiles». Cette race canine est la plus utilisée dans les laboratoires, en raison de sa docilité et de sa taille réduite.
«Aucune décision définitive n’a été prise quant au sort des animaux concernés», explique Karin Blumer, porte-parole de Novartis, au SonntagsBlick, qui révèle l’affaire. Plusieurs options sont envisageables: les chiens pourraient être transférés vers d’autres sites de l’entreprise, vendus à d’autres laboratoires, placés dans des foyers en vue d’être adoptés, ou encore euthanasiés.
Le géant pharmaceutique se laisse jusqu’à début 2012 pour trancher. Mais sa priorité serait de placer un maximum d’animaux et de leur trouver un nouveau foyer. Novartis travaille pour cela avec la Protection suisse des animaux (PSA). «Notre spécialiste des chiens est en contact avec Novartis, confirme Helen Sandmeier, porte-parole de la PSA. Dans la mesure du possible, s’ils ne sont pas trop malades, il faut leur donner une deuxième chance. Certains ne sont jamais sortis, n’ont jamais couru dans la nature. Ils méritent de terminer leurs jours comme de vrais chiens.»
Reste que placer chez des privés ces beagles de labo n’est pas une mince affaire. Ils n’ont pas été socialisés et sont peu familiarisés avec l’homme. Problème supplémentaire: ils n’ont pas appris à être propres. Et si les chiots peuvent encore s’adapter à la liberté, la situation est plus délicate pour les adultes.
Julika Fitzi, vétérinaire et responsable à la PSA des chiens, a rendu visite, il y a peu, aux beagles de Novartis. Selon elle, la plupart des chiens semblaient en bonne forme. «Seuls quelques-uns avaient l’air hagards ou apeurés.» Quant aux animaux qui ont été volontairement infectés, ils sont malades «et seront difficilement, voire pas du tout plaçables», commente la vétérinaire.
«Pactiser avec le diable»
Mettre à l’adoption des animaux de laboratoire laisse sceptique Maxime Moret, le président de la Ligue suisse contre la vivisection (LSCV). Pour lui, les chercheurs essaient de se donner bonne conscience. «Mais sur le fond, ils se débarrassent simplement des chiens qui ne leur servent plus à rien», dénonce Maxime Moret. La PSA se rend-elle complice des pharmas? «Nous ne sommes évidemment pas en faveur de ce genre d’expérimentation, se défend Helen Sandmeier. Mais dans ce cas précis, il faut «pactiser avec le diable» pour le bien des animaux.»
Source : http://www.lematin.ch/actu/suisse/novartis-lache-ses-chiens-2011-11-06
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