Ce qu'il faut savoir avant d'adopter un animal domestique
Les animaux sortant du refuge sont systématiquement vaccinés, identifiés (si ce n'est pas déjà le cas) et stérilisés (pour les chats au-delà de six mois). La personne souhaitant adopter doit présenter plusieurs justificatifs. Des frais de participation sont aussi demandés (lire note ci-contre). « Cette somme nous aide bien sûr à s'occuper des animaux se trouvant au refuge, explique Gino Bardet, mais c'est surtout une façon d'impliquer un peu les gens. Nous ne voulons pas donner l'impression d'offrir les animaux. » Une fiche de renseignement sur les conditions d'arrivée de l'animal au refuge et une fiche sanitaire sont à la disposition du futur propriétaire.
Abandon d'animaux : un délit puni par la loi
Deux ans de prison, et jusqu'à 30 000 euros d'amende, c'est ce que risquent les personnes qui abandonnent volontairement leur animal de compagnie, d'après l'article 521-1 du code pénal. Une interdiction de détenir un animal, temporaire ou définitive peut être également ajoutée à la peine.
Selon le service juridique de la Société protectrice des animaux (SPA), les auteurs des méfaits sont surtout sanctionnés par des amendes, et rarement, voire jamais, par des peines de prison ferme. « Tout dépend du juge qui traite l'affaire », explique Cécile Petitjean, juriste à la SPA.
L'abandon devient justiciable si quelqu'un décide de mener l'affaire en justice et à condition de retrouver les propriétaires de l'animal. La SPA de Lyon, relate la dernière affaire dans laquelle elle s'est impliquée. « En 2008 un homme, dont l'épouse, nourrice agréée, avait été mise en demeure de se séparer de son rottweiller, avait déposé l'animal sur le bord de l'autoroute avec sa laisse, son collier et une gamelle de croquettes ! »
Le propriétaire a pu être retrouvé grâce à la puce électronique du chien. L'association a déposé plainte et il a été condamné pour abandon volontaire d'un animal domestique, avec interdiction de détenir un animal pendant 2 ans, et 40 heures de travail d'intérêt général. La SPA de Lyon, partie civile, a obtenu des dommages et intérêts, et a pu placer le chien dans une autre famille.
A. B.
Pour ne plus laisser les animaux dans la voiture
Qui n'a jamais laissé son chien ou son chat dans la voiture pendant qu'il faisait des courses ? Si c'est votre cas, sachez que nos compagnons à quatre pattes sont loin d'y être en sécurité. Dans une voiture fermée, même à l'ombre, la température monte très vite et devient insupportable. Or les animaux sont très sensibles à la chaleur. Sans compter qu'ils subissent un stress lorsqu'ils sont seuls dans un véhicule. Au final, le coup de chaleur a vite fait d'arriver : votre animal peut mourir asphyxié en quelques minutes.
Pour la première fois, la SPA mène une campagne de sensibilisation nationale, « En fourrure, on ne reste pas dans la voiture ». « La grande distribution et les professionnels du monde animal ont été mobilisés pour diffuser les affiches et relayer le message », explique Marion Giroud, de la SPA de Lyon. La SPA est en effet alertée chaque année sur une dizaine de cas d'animal laissé seul dans le véhicule, été comme hiver, où souvent il n'a pas survécu.
Un cas en particulier a retenu l'attention, la propriétaire souhaitant mettre en garde les maîtres. « Cette dame se rendait à une manifestation sportive où les chiens n'étaient pas admis, raconte Marion Giroud. Elle l'a donc laissé dans la voiture, à l'ombre, avec les fenêtres entrouvertes. Elle n'a pas pensé qu'au fil de la journée, le véhicule se retrouverait en plein soleil. Lorsqu'elle est revenue, sa chienne était décédée. »
F. H.