Il n'y a pas que la taille d'un chien qui influe sur sa longévité. La personnalité de la bête a également son importance, a montré Vincent Careau de l'Université de Sherbrooke.
Ainsi, à poids égal, un chien obéissant vit plus longtemps par rapport à un chien plus têtu et plus téméraire.
Ces travaux pourraient aider à mieux comprendre l'évolution de certaines espèces canines, et même celle de l'homme.
Cette idée selon laquelle les animaux agressifs et intrépides dépensent leur énergie plus intensément et ont une vie relativement courte était déjà discutée chez les biologistes.
Cette idée selon laquelle les animaux agressifs et intrépides dépensent leur énergie plus intensément et ont une vie relativement courte était déjà discutée chez les biologistes.
Vincent Careau et ses collaborateurs des université de Sherbrooke, de McGill et de l'UQAM ont voulu vérifier la théorie.
Ils ont rassemblé des données sur la biologie canine à partir de sources comme des ouvrages sur la « psychologie » des chiens, des recherches dans le domaine vétérinaire, et même des données de compagnies d'assurances.
Par exemple, en Suède, des entreprises proposent des assurances vie pour les chiens. Elles calculent le risque assurable à partir de données actuarielles sur l'espérance de vie des différentes races.
L'analyse de toutes ses informations montre que des chiens obéissants, comme des bergers allemands et des bichons frisés, vivent plus longtemps que d'autres espèces de taille similaire.
De l'autre côté, les races plus têtues, comme les beagles et les poméraniens, meurent habituellement plus tôt.
De plus, l'agressivité est reliée aux dépenses d'énergie. Ainsi les chiens doux comme les terre-neuve ou les labradors ont tendance à brûler moins d'énergie par kilogramme que ne le font les chiens agressifs du type fox-terrier ou grand danois, qui, eux, sont extrêmement territoriaux.
Et le rôle de la personnalité chez l'humain?
Ces conclusions peuvent-elles se transposer aux humains? La question est posée, et des chercheurs écossais de l'Université d'Édimbourg s'intéressent aux travaux de Vincent Careau, et comptent maintenant s'attarder sur la question.
Les détails de ces travaux sont publiés dans le magazine The American Naturalist . Ils suscitent déjà un engouement et des débats dans plusieurs revues scientifiques, affirment les auteurs.
Source : http://www.radio-canada.ca/nou(...)