La rage a fait sa réapparition en Italie où 163 cas ont été signalés depuis 2008, principalement dans le nord- est du pays.
La vaccination des chiens qui se rendent dans ce pays est obligatoire, indique vendredi l'Office vétérinaire fédéral (OVF).
L'OVF lance un cri d'alarme et recommande aux propriétaires suisses de chiens de vacciner leurs animaux s'ils doivent se rendre dans les régions touchées par la maladie.
Celle-ci a réapparu dans le Frioul, en Vénétie-Julienne et dans le Trentin-Haut-Adige, en raison de la migration de renards enragés provenant de Slovénie. La rage qui avait officiellement disparu d'Italie depuis 1997 y serait à nouveau endémique. Les animaux les plus touchés sont les renards, les cerfs, les blaireaux et les ânes.
Une campagne de vaccination orale a été lancée en Italie où la maladie a aussi été diagnostiquée chez trois chiens et un chat, souligne l'OVF. En Suisse, la rage a été éradiquée en 1998 et la vaccination des animaux domestiques qui ne quittent pas le territoire national n'est plus obligatoire.
Chiots de l'Est séquestrés au Tessin
Interrogé vendredi par l'ATS, Armando Besomi président de la Société de protection des animaux de Bellinzone (SPAB), ne cache pas sa préoccupation: «vu notre proximité avec l'Italie, la rage pourrait rapidement faire son apparition aussi chez nous. Le danger est réel et les trafics illégaux de chiots des pays de l'Est vers l'Italie constituent également un vecteur»
Ce genre de trafic s'est développé dernièrement en Italie où plusieurs portées provenant illégalement de Roumanie et de Hongrie ont été découvertes dans des chenils et des magasins d'animaux. «Ces chiots sont dépourvus de livrets de vaccination et de puces électroniques» précise M. Besomi.
Dernièrement, l'Office vétérinaire tessinois, la police cantonale et les garde-frontières ont mis la main sur neuf chiots destinés au marché tessinois. Les animaux ont été confisqués à deux personnes qui tentaient de les faire entrer en Suisse.
«Les chiots ont été placés en quarantaine dans notre refuge où ils ont été vaccinés» explique Armando Besomi. Le président de la SPAB met en garde contre les achats de chiens dont l'origine n'est pas établie et qui sont dépourvus de documents.
(ats)